SUJET : VENEZUELA Henri Pittier Morrocoy Llanos Andes

Nous ressortons du canal après avoir vu un autre agami (ou le même à un autre endroit ?) dans d'aussi mauvaises conditions, mais juste avant de sortir, nous avons notre lot de consolation avec un hoazin, notre faisan qui pue bien-aimé et un autre chouchou à moi que j'ai, un martin, ici un Martin-pêcheur vert

Juste avant la sortie du canal, un banal jacana est là


et bien plus intéressant pour moi, un membre de la tribu de mes chouchous, un martin, certes à verticalité réduite mais bien séduisant quand même à mes yeux

143 - Martin-pêcheur nain (American Pigmy Kingfisher) Chlorceyle aenea


Les deux points verts correspondent au pointeur laser dont se sert Bruno pour nous faire trouver plus facilement les piafous qu'il a repérés au milieu des branches avec son radar à piafou à lui qu'il a...

Nous ressortons du canal dans la belle lumière qui annonce le soir


et hop ! un chouchou chéri, chic ! un Martin-pêcheur à ventre roux encore,


et un jacana banal de plus

Comme disait Bruno quand nous nous émerveillions naguère devant un hoazin bien distant " à El Cedral, les hoazins, on les chasse à coup de casquette". Malheureusement, notre Chef respecté a oublié son couvre-Chef au Hato Piñero.

Nous sommes donc obligés de supporter à proximité la promiscuité avec ces volatiles ruminants censément malodorants. Contre mauvaise fortune, nous faisons bon cœur, comme nous l'a rappelé Yvon, la vie de l'animalier est une longue suite d'épreuves...


Un hoazin broute le cou gracieusement courbé en arrière

Ici, il ou elle fait un effet d'ailes

Vincent Limagne,
c'est de la triche ce laser

Le soleil couchant auréole nos héros.

Tous les arbres de ce coin de la rive sont adornés de mes aimés emplumés


Ils sont de toute façon toujours près de l'eau, leurs nids surplombent l'eau, leurs petiots ont la particularité de savoir nager, ce qui est bien utile en cas de chute du nid. Ils possèdent aussi des ergots qu'ils perdront à l'âge adulte et qui leur sont bien utiles s'il faut regrimper dans son arbre jusqu'à son nid protecteur,

Cécile BH
La première du ruminant puant est ...

Tiens, un perroquet, euh, une perruche, un ara, un ... Oui, une Amazone à front jaune, l'oiseau vu au restaurant, rappelez-vous, en liberté sur le dossier de la chaise. Celle-là a subi une chirurgie esthétique, efin, pas le piafou, la photo. Je vous dis pas dans quel état elle était avant de bénéficier des bons soins du Dr ma blonde !

144 - Amazone à front jaune (Yellow-crowned Parrot) Amazona ochrocephala

Il se fait tard, c'est l'heure de l'apéro... Je vous paie ne tournée d'anis ?
Et donc pour suivre, voici un ani des pa, des papas, des papas, des tutus, des palétuviers

145 - Ani des palétuviers (Greater Ani) Crotophaga major


et un ani pas des des pa, des papas, des papas, des tutus,
des palétuviers, mais à bec lisse, dans une lumière mourante

146 - Ani à bec lisse (Smooth-billed Ani) Crotophaga ani

Il est grand temps de rentrer

Nous ne sommes pas les seuls à regagner notre dortoir, nous sommes accompagnés, précédés par des vols de milliers de dendrocygnes. En fait, c'est notre avance qui les fait s'envoler, c'est tout bonnement, les mots me manquent... Merveilleux, fantastique, féérique, irréel. Avec sans doute un ressenti différent, chacun de nous éprouve une émotion intense/ Pour Catherine et Thibault, c'est "Le peuple migrateur", pour moi, c'est l'atmosphère d'un dessin animé fantastique de Miyazaki...

Nous débarquons à la nuit


Nous regagnons nos chambres où nous mettons les batteries de nos appareils à charger. Il n'y a pas de groupe électrogène comme à Piñero, El Cedral n'est pas coupé de tout le confort moderne !
Nous allons boire notre cerveza rituelle ante-prandiale, le Monsieur qui supervise la salle à manger connait bien Catherine et l'accueille tous les soirs par un "Dos cervezas" hilare devant les efforts de ma blonde pour bien prononcer cette phrase culte. Même le soir où il venait de répondre à un pauvre malheureux qu'il n'y en avait plus, il y en avait encore pour nous... Café lavasse ensuite près de la cuisine et retour à la chambre...

Surprise, surprise, sur la prise aucune batterie de chargée... Autant dans la journée, le courant coule à flot, permettant à notre bruyante clim' de transformer la chambre en glacière, autant le soir le courant de Presidente Chavez est très alternatif (comme dit Claude). Les batteries rechargeables passent au vert et dans les moments où la lumière baisse fortement repassent au rouge, nous avons même l'impression que c'est elles qui alimentent par moment le secteur.

Ce n'est pas grave du tout, de toute façon pas question de lire, il faut se coucher tôt. Car demain, nous nous levons à cinq heures.

Cécile BH,
C'est le djoudj Américain