SUJET : Fynbos et Karoo, deux visages de l'Afrique du Sud

Les barbelés et poteaux qui longent la piste sont une vraie providence en l'absence d'arbres. Pourquoi des barbelés ? Ces grands espaces appartiennent à des fermes qui y font de l'élevage extensif, quoiqu'en ce moment, on se demande un peu ce que même des moutons peuvent bien y trouver
On fera donc collection de supports divers

248 - Hirondelle rustique - Hirundo rustica - Barn Swallow



249 - Serin à gorge blanche - Crithagra albogularis - White-throated Canary



250 - Traquet familier



251 - Traquet du Karroo - Emarginata schlegelli - Karoo Chat



252 - Autour chanteur - Melierax canorus - Pale Chanting Goshawk

Oui je sais, l'autour est loin. Heureusement, il s'envole !

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Le paysage est magnifique et étrange





L'autour (ou son cousin) sur un des seuls arbustes à l'horizon
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Plus près du sol
255 - Tortue à soc

Il est à peu près 8 heures, nous nous arrêtons et entreprenons une petite marche dans le karroo, histoire de le voir d'un peu plus près et de tenter quelques nouvelles rencontres.




Le but du moment semble être l'Érémomèle du Karroo. On va observer un couple mais pas moyen de les faire s'approcher un peu. Tant pis, on leur fiche la paix

256- Érémomèle du Karroo - Eremomela gregalis - Karoo Eremomela



On se venge sur le paysage et la flore

En repartant vers la voiture

257 - Alouette du Karroo



et un reptile rigolo que je vous ai déjà présenté dans "Les Squamates". Il a pour particarité de pouvoir s'enrouler entièrement, le bout de la queue tenu solidement pas la gueule, ce qui protège son ventre en cas d'attaque. Ici il est tranquille et donc déroulé

258 - Cordyle cataphracte - Ouroborus cataphractus-


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Ce beau soleil du matin qui a donné des couleurs chaudes plutôt sympa est menacé par de gros nuages dans lesquels on entrevoit par moment des lueurs d'orage.



On devine de loin en loin des fermes, bien à l'écart de la piste.
Apparemment l'activité de base est l'élevage, bien que les moutons soient pour l'heure invisibles.



C'est quand même grâce à eux en quelque sorte que nous pouvons observer, sur une clôture d'abord, une très élégante

262 - Prinia à joues rousses - Malcorus pectoralis - Rufous-eared Warbler



Elle s'envole pour se poser sur un support plus naturel
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Il y a une route goudronnée qui monte à gauche vers la montagne. C'est la route du col que nous emprunterons tout à l'heure pour rentrer à Ceres. Greg la prend, on fait environ un kilomètre, mais le temps est de plus en plus menaçant.



On photographie, dans une lumière de fin du monde et dans un trou de serrure une

264 - Alouette éperonnée - Chersomanes albofasciata - Spike-heeled Lark



et tandis qu'un autre véhicule de birders s'arrête et que ses occupants en descendent, Greg nous fait nous hâter et nous conduit à toute allure dans le seul refuge à la ronde.
L'établissement , à 100 mètres de la piste, est une espèce de Bagdad Café à la sud-africaine. Il est tenu par une dame afrikaaner dont le mari est fermier à quelques kilomètres. C'est le seul lieu de convivialité à 50 km à la ronde. Un peu construit de bric et de broc, il est vraiment très sympa et chaleureux, autant que l'accueil sous un déluge qui nous tombe dessus à la sortie de la voiture. Nous avons une pensée pour nos compagnons de tout à l'heure...

Une photo du café faite bien après, quand il ne pleut plus



Le déluge (à écouter ! et regarder en plein écran et HD)

Parenthèse non animalière
Le café est une vraie caverne d'Ali Baba, une boutique-bazar offre presque tout ce qu'on peut imaginer





et le café y est très bon



La patronne a plein d'idées, elle fait des chutneys délicieux, sa propre ginger ale, etc. Le café est très fréquenté les week-ends, les gens de la ville viennent y faire la fête.
Le café après l'orage


C'était la première vraie pluie depuis plus de 12 mois...
Nous quittons à regret notre hôtesse et reprenons le chemin du petit col quitté précipitamment (merci Greg) une heure et demie plus tôt

Le col, Batbakkies Pass, est à 1198 mètres d'altitude dans les Koue Bokkeveld Mountains



Cette partie de la route est goudronnée depuis 1999. Elle fait communiquer le Karroo de Ceres avec le Tankwa Karroo, c'est un fameux raccourci ! La pente est très raide et il y a parfois de la neige en hiver !
Panoramique du col pour vous montrer le paysage à (presque) 360 degrés.



Les flancs rocailleux des montagnes abritent quelques arbres, nous nous arrêtons sur une aire de pique-nique, jonchée de détritus dommage car le coin est sympa



L'occasion d'observer quelques oiseaux sans doute ravis d'être tout mouillés !

D'abord un pririt, dans une lumière bien moins jolie que celle de Dietmar

265 - Pririt de Vieillot - Batis pririt - Pririt Batis



Puis une vieille connaissance

266 - Prinia du Karroo

Traversée des montagnes. Les formations rocheuses sont étonnantes. Le paysage est une sorte de causse à perte de vue.









Nous y trouvons un des oiseaux particulièrement recherchés par les birders de tout poil (? de toute plume plutôt...) une fauvette

267 - Parisome de Layard - Sylvia layardi - Layard's Warbler

Retour à la civilisation. La région est parsemée de très nombreux réservoirs



Ce sont des points d'eau appréciés, ici par des ouettes et une

268 - Cigogne blanche - Ciconia ciconia - White Stork



Le coin est viticole et apparemment ici aussi il a plu, un nuage très bas subsiste au-dessus des vignes

Retour à Ceres et Riverside Lodge vers 14 heures. Tandis que Greg va prendre un repos bien mérité (ça fait presque 10 heures qu'on est levé) nous faisons sur ses conseils un peu de birding dans le jardin, puis près de la rivière. J'ai appris qu'il y a une petite colonie d'estrilds pour nous encore inconnus, alors en route !

Des pintades se poursuivent et se volent dans les plumes devant notre porte fenêtre


269 -Pintade de Numidie - Numida meleagridis - Helmeted Guineafowl



Plus près de la rivière, dans les herbes, un Francolin criard et son poussin

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271 - Veuve dominicaine



272 - 273 - Serin du Cap

Et, ô joie, je finis par trouver nos petits (très petits !) copains estrilds, cherchés et pas trouvés hier soir.

274 - Astrild à joues noires - Coccopygia melanotis - Swee Waxbill
Le mâle

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276 - la femelle


Nous dînons et nous couchons tôt, demain est le dernier jour, l'occasion de trouver encore un ou deux piafous inconnus, qui sait ?

Après une grasse matinée et un vrai petit-déjeuner à 7 heures et demie, nous prenons la route de Cape Town.



elle a parfois des allures de Suisse



Arrêt sur une aire de pique-nique (que deviendrions nous sans les aires de pique-nique et les campings ? )

Nous tombons sur ce piafou bien joli et qui va agrandir notre collection déjà bien fournie de serins

277-278- Serin bifascié - Crithagra leucoptera - Protea Canary

Nous faisons une halte pour visiter les jardins du Karroo.

Ils sont assez récents et exposent les plantes composant la flore de ce biotope.


On n'y verra pas grand-chose

279- Pie-grièche fiscale (déjà vue près de Darling)



et sur le parking, un facétieux souimanga qui ne descendra jamais de ses fleurs (et puis on est un peu pressé par Greg...)

280 - Souimanga malachite - Nectarinia famosa - Malachite Sunbird

Nous reprenons la route



et stoppons sur une aire de pique-nique (!) le long d'un petit ravin où coule une rivière. Greg semble très affairé





Ce que cherche Greg, c'est un oiseau bien difficile à voir, il ne l'a vu que 5 fois en tout, dont deux avec des clients. Sur les deux fois, une sans photo, l'autre avec les clients couchés sur le dos sous l'arbuste, avec les résultats que vous pouvez imaginer...
Bref, c'est le graal de Greg, cent fois entendue, presque jamais vue.
Elle est là, nous l'entendons en-dessous de nous (comme déjà à Harold Porter où elle ne s'était pas montrée). Et elle apparait, chantant à tue-tête à quelques mètres. Dans l'émotion du moment, je recule et oublie de dézoomer une vraie erreur de débutante

279 - Bouscarle de Victorin - Cryptillas victorinis - Victorin's Warbler





Pour ceux que ça intéresse, rien à voir avec la Bouscarle de Cetti, ce n'est pas la même famille. Celle-ci est apparentée aux crombecs. Et au fameux Sphénoèque du Cap que nous n'avons pas vu. Fred, lui, en a rapporté de superbes images